Histoire de la Ville

Histoire de la Ville d'Orval (18)

Située à la limite du Berry et de l’ancien Bourbonnais, la cité d’Orval, environnée de collines boisées et bordée par le Cher, termine le Boischaut et s’ouvre sur la vallée de Germigny. Le nom d’Orval dérive probablement du latin “auréa vallis”, signifiant val d’or, appellation sans doute inspirée par la beauté de sa vallée, souvent inondée de lumière, et par la fertilité de sa terre.

Cette situation privilégiée a de tous temps attiré l’homme. De nombreuses découvertes effectuées depuis le XIXème siècle montrent que le site d’Orval a été occupé, épisodiquement d’abord, à la fin de la dernière glaciation vers 12 000 ans avant J.C., puis de façon importante et permanente pendant tout la période gauloise et gallo-romaine où se crée, dans un environnement agricole, un petit centre artisanal lié à une activité de potiers et de métallurgistes.

Paroisse à la nomination de l’abbaye de Déols (Indre), Orval fut au Moyen-Age le siège d’une seigneurie qui eut dans sa mouvance une grande partie du sud du département.

Ses terres, comme celles de Saint-Amand Vieux Château, noyau ancien de la ville actuelle de Saint-Amand, appartenaient aux seigneurs de Charenton, branche cadette de la puissante famille de Déols, vassale du duc d’Aquitaine.

Entre le X et XIIème siècle,
ces seigneurs firent édifier le château d’Orval, destiné à contrôler le passage de la vallée du Cher, sur une motte féodale située derrière l’église. Cette dernière, placée sous le vocable de Saint Hilaire, fut construite probablement dans la seconde moitié du XIIème siècle comme l’atteste son élégant portail roman en plein cintre. A l’intérieur, on peut admirer une croix reliquaire en vermeil datant du XIIIème siècle, la célèbre “croix d’Orval”. Selon la tradition, elle aurait été offerte par le roi Saint-Louis à Henry II de Sully seigneur d’Orval.

En 1250,
après la mort de Mathilde de Charenton, les terres des seigneurs de Charenton sont partagées. Orval va constituer, avec Bruère et Epineuil, une entité séparée de Saint Amand Vieux Château. Elle sera la part d’héritage de Henri II et va prendre ainsi une grande importance. Son territoire s’étend alors sur les deux rives du Cher jusqu’aux portes de la ville ancienne de Saint-Amand et englobe le domaine et le château de Montrond.

En 1412
pendant la Guerre de Cent Ans, la cité est pillée et pratiquement détruite par les troupes anglaises. Son château est assiégé et en partie démoli. Charles d’Albret, seigneur d’Orval, abandonne sa forteresse ruinée et s’installe dans sa demeure de Montrond. Les ruines du château ne furent pas réparées, mais la seigneurie d’Orval gardera son important titre féodal.
Une tradition veut qu’une partie des pierres de château d’Orval ait été utilisées par Charles d’Albret pour réparer Montrond qui possédait sur son flanc nord une tour, dite “Tour d’Orval” dont les bases subsistent encore.
Une partie de la population en fuite traverse également le Cher et se réfugie à la Chaume Billeron où, la paix revenue, elle installe ses grandes foires annuelles, les célèbres “Foires d’Orval”. Cet apport de population sera à l’origine de la création, quelques années plus tard, de la deuxième ville de Saint-Amand appelée Saint-Amand sous Montrond signifiant : Saint-Amand sous la protection de Montrond. Cette nouvelle agglomération restera sous la domination d’Orval jusque que peu avant la Révolution.

En 1606
Sully, ministre du roi Henry IV achète les terres d’Orval à Charles de Gonzague, duc de Nevers. Pour remplacer le bateau passeur affermé par les seigneurs d’Orval, il fait construire en 1610 un pont en pierre qui va relier les deux rives du Cher.
Pendant la “Fronde”, guerre qui, durant la minorité du jeune Louis XIV, opposa une partie de la noblesse à Mazarin, le château de Montrond, propriété de Louis II de Bourbon dit le “Grand Condé”, chef de file de la rébellion, est assiégé par les troupes royales. Durant ce siège qui va durer près d’un an, la région sera ravagée par les troupes des deux partis. Orval, sous le feu de la garnison de Montrond, subira à nouveau de gros dommages.
Pendant la Révolution, on commence à envisager de prendre le Cher comme limite définitive entre Orval et Saint-Amand. Après des années de tractations, cette limite deviendra effective le 17 mai 1864.C’est vers cette époque que le tronçon de la voie de chemin de fer Vierzon-Montluçon est construit par la compagnie Paris-Orléans. Par un petit caprice géographique, la gare de Saint-Amand est installée à Orval, permettant à la voie ferrée de rester sur la même rive du Cher, évitant la construction de deux ponts enjambant la rivière pour la desservir. Depuis une vingtaine d’année, grâce à l’intervention d’un conseiller municipal Lucien Lezaud, elle porte le nom de Saint-Amand-Orval.

Au début du XIXème siècle
Orval est une petite cité à double vocation : agricole d’une part, avec ses marchands de volaille, de bestiaux , son importante laiterie, et industrielle avec les Ateliers d’Orval spécialisés dans la construction ferroviaire, la cartonnerie Thiolat où fut inventée la boite en carton pliante utilisée par les pâtissiers, une brasserie, la brasserie Guemy, située au pont du Cher, deux entreprises de placage de bois, Lathène et Bissoudre et une porcelainerie “la Porcelaine de Paris” fondée à Paris en 1773 et installée à Orval en 1921, pour ne citer que les principales.
Malheureusement, signe des temps, elles ont presque toutes disparu. Restent en activité, les “Ateliers d’Orval” et la “Laiterie d’Orval” qui représentent actuellement, une grande partie de la richesse économique de la cité.
Mais grâce au dynamisme de la municipalité les zones industrielles se remplissent de nouvelles entreprises.

LA MUNICIPALITE REMERCIE CHALEUREUSEMENT MONSIEUR JEAN CLAUDE LEMONNIER POUR LA REALISATION DE CET HISTORIQUE